“Qui sommes nous? Questionner le monde… Valoriser qui nous sommes”

Une Thématique de travail forte en lien direct avec l’offre Artistique et Culturelle de la Guadeloupe et le baccalauréat 2021:

Quelques étapes de notre travail, à travers les spectacles vus et le travail pluri-Arts en immersion avec les professionnels.

Quelques spectacles vus et à venir, en lien direct avec cette thématique et l’exigence de nos programmes.

1. “Bodlanmou pa lwen”

Bòdlanmou pa lwen est une pièce de théâtre en langue créole, écrite et mise en scène par Franck Salin, surtitrée en français. Elle comporte cinq actes. Sur scène, Gérard et Léna, un homme et une femme qui s’observent, se désirent, se rapprochent et s’aiment éperdument, jusqu’à ce que la flamme de leur passion vacille… Bòdlanmou pa lwen est un long poème à deux voix qui retrace l’histoire d’une passion. C’est un regard sur le couple, une réflexion sur la difficulté qu’ont l’homme et la femme antillais à dialoguer et à construire des unions stables. Un theme universel, ancré dans une culture et une langue créole flamboyantes.

2. Une de perdue… une de perdue ? Spectacle de danse
Tiré de « Nota Bene », une oeuvre de Josiane Antourel

“Une génération de perdue.

Une amoureuse de perdue. Une chorégraphe de perdue.

Une conscience collective de perdue.

La mort est imminente. La tromperie et la trahison nous côtoient trop souvent. La destruction de la transmission est devenue monnaie courante. Tant de diplômés abandonnés pourtant, le chômage fait rage.

Tant d’histoires d’amour faisant taire les plus belles sincérités laissant place à une communication falsifiée. Tant d’artistes dont le talent n’est pas suffisamment reconnu et qui ne bénéficient pas de soutien à la hauteur de leur art. Tant d’enfants issus de ces générations polluées pour lesquels les valeurs portées par l’éducation sont négligées et ne leurs accordent aucun repère.

Le monde pourrait nous jouer une bien meilleure musique ! Du haut de leur perchoir, plongé dans un élixir d’égoïsme, des individus nous servent de belles danses du corps et du verbe qui ont perdu leur âme. La parade nuptiale devient le moyen de communication et sert la manipulation. Tant que les chefs d’orchestres ne comprendront pas qu’ils ne peuvent battre la mesure que parce qu’il existe de grands musiciens, la vie ne pourra nous jouer ses plus belles mélodies.

La perte d’humanisme, les subtiles stratégies de destruction et la négligence de toutes les forces florissantes abîment ce monde dénué de transmission. A-t-on perdu la mémoire et la capacité de vivre mieux que cela ?”

3. “Nous sommes”

Projet Théâtre et Danse avec la Compagnie “Difé Kako” et les classes de Théâtre Seconde et Première Nos élèves vont travailler pendant tout le mois de Janvier 2020 en immersion totale avec la Compagnie “Difé Kako” et Chantal Loïal

Note d’intention

« La période esclavagiste dicte encore nombre de comportements comme notre problème avec la couleur de la peau” (Frédéric Régent, professeur à l’Université des Antilles et de la Guyane, auteur d’Esclavage, métissage, liberté). Les maîtres et l’administration coloniale avaient imposé une classification complexe de la société selon le degré de noirceur de l’épiderme. Cette segmentation continue de polluer les esprits. En créole, ne dit-on pas “po chapé” (peau sauvée) quand un enfant est métissé clair ? Un nouveau-né “bien sorti” aura la peau plutôt blanche. “De beaux cheveux”, ce sont des cheveux lisses et non crépus. Les mariages peuvent encore être dictés par un souci de blanchiment. La couleur de la peau revient de manière obsessionnelle dans la littérature antillaise. “A moi, il m’aurait suffi que d’un peu de beauté ou, à défaut, d’une peau claire, qui chez nous fait le même usage”, écrit la Guadeloupéenne Maryse Condé dans Traversée de la mangrove »

4. La Semaine des Arts en lien direct avec cette thématique.
(Le programme complet sera présenté ultérieurement)

Proposition de date pour la Semaine des Arts: DU MARDI 31 MARS AU VENDREDI 3 AVRIL 2020